Hommage à Bernard Meiranésio

[Au revoir Mr Le Président]
Le Conseil d’administration et les équipes de la MJC ont la tristesse de vous faire part du décès de leur Président, Bernard Meiranésio.
En son hommage, une chronique spéciale de Miro.

👀L’œil de Miro 👀– MJC de La-Celle-Saint-Cloud – mercredi 5 décembre 2018 – Décès de Bernard Meiranésio, président.

On ne pourra pas dire qu’il recherchait le spectaculaire ni le bling-bling, Bernard ; monsieur Meiranésio. On ne pourra pas dire non plus que je le connaissais très bien, le discret mais efficace président de la MJC, mais chaque fois que je l’ai croisé, sa rigueur devançait d’un demi-soulier seulement sa bienveillance, son implication personnelle se mêlait sans prudence à l’intérêt général, la malice de son sourire le disputait à l’exigence de sincérité de son regard…

L’AFP ne parlera pas de lui comme l’une des célébrités décédées le même jour – Nelson Mandela, Mozart, Dave Brubeck… – car Bernard faisait partie de cette nuée invisible de bénévoles qui font l’ossature de la cohésion sociale, culturelle et forcément économique de notre pays. Cette nuée dont on ne parle jamais et qui, à sa manière, a un gilet jaune tatoué dans son cœur ; un gilet jaune de construction, d’entraide, d’épanouissement, de partage et non de leurs contraires, la destruction, la sclérose, la jalousie… Navré de cette annotation liée à l’actualité mais ici elle me semble juste et nécessaire.

J’avais esquissé un portrait de Bernard l’année dernière – sa santé commençait déjà sa foudroyante et implacable dégradation – où subsistaient son air à la fois sérieux et ardent, ses yeux brillants aux aguets derrière de fines lunettes, son allure placide et ferme. J’aurais voulu mieux connaître ce « gestionnaire guitariste » dont je doute que c’ait été là ses seuls talents… Il est des êtres qui marquent nos existences comme des sortes de balises, d’exemples, de motivateurs. Bernard, sans en avoir eu conscience, était de ceux-là. L’aurais-je mieux connu l’aurais-je moins aimé ? J’en doute.

Son absence fera un grand vide auprès de tous ceux qui l’ont fréquenté autour et dans la MJC comme, bien sûr, dans sa famille ; pour moi, il aura une place privilégiée dans mon panthéon personnel. Je mettrai son portrait dans l’allée centrale consacrée aux honnêtes hommes qui agissent en conscience et se fichent des panthéons…

Salut affectueux et meurtri ! mp