LES YEUX DE LA TÊTE, avec leur leit motiv assez sobre mais essentiel : « nous voulons danser et penser », ont parfaitement rempli leur contrat dans un mélange entre Sanseverino et le No Smoking Orchestra d’Emir Kusturica (du texte, de la dynamique, des racines, de l’ouverture et de la joie de vivre !). Il y eut donc beaucoup de danses de toutes sortes et pas mal de pensée habilement tricotée entre les rimes et les rythmes. Donner l’impression immédiate que tout coule de source – comme si toutes leurs chansons étaient connues depuis longtemps et évidentes -, l’exercice est loin d’être si simple ! Le public danse, chante, rit, s’enivre de joie et se laisse emmener par le bout du nez avec un enthousiasme jouissif. On passe des Antilles à l’Europe de l’Est, du Rock au Jazz manouche – et des tonnes d’autres influences sonores- avec une cohésion massive et impressionnante (un big up particulier pour le saxo qui affirme la coloration générale d’un groupe sûr de sa mise en place) ; un voyage et une cohésion quoi de mieux pour s’évader de ce monde anxiogène… Bravo ! LYDLT ont entamé les dix ans de leur existence ? Dix ans ? Mea culpa, je ne les connaissais pas avant de les voir programmés cette année… Pourquoi ? Que faut-il faire pour se faire connaître d’un large public ? Combien faut-il de concerts à faire vibrer les spectateurs – avec une musique plus savante que de prime abord (ça assure sacrément !) – pour avoir un peu de visibilité médiatique ? Une chose est sûre, cette énergie joyeuse est en passe de réussir sa percée. Good luck à ces joyeux drilles qui ne speakent pas english
😉
VINZ LE MARIACHI, en première partie, nous a communiqué en quelques titres son
amour pour le Mexique avec tout l’humour possible cultivé dans son Versailles
natal, ce dans un mix d’airs connus avec ses compositions. Une cucaracha moitié
tequila moitié vin rouge dont j’ignore les développements futurs mais, qui
sait, un Vinz « Mariachi » Lapointe est-il né ? Une graine dont il faudra
suivre les prochaines saisons…
Oui, je le dis et le répète systématiquement : les artistes ne peuvent grandir
qu’avec le public, il faut donc aller aux concerts et avoir le plaisir et
l’étonnement de la découverte… Merci à la K’Bane à Boucan de programmer tant de
talents à longueur d’année !