L’œil de Miro – La
K’Bane à Boukan – Vendredi 1er juin 2018 20 h 45 – LE FESTI’KAB DU RIRE JOUR 1
: « Héro corp » improvise
Jennie-Anne Walker (JAW), Simon Astier (SA) et
(initiateur de cette première édition de ce Festival) Arnaud Joyet (AJ) se sont
lancés ce soir dans une improvisation avec les contraintes habituelles de cet
exercice périlleux : des mots et des phrases à placer par chacun de
protagonistes, des lieux d’action et un titre, tout cela défini par le public
pour se concocter une histoire alibi dont le
but essentiel est de faire rire des aléas provoqués, des dérives forcées et des
rebondissements avec loopings et tonneaux.
Tout d’abord, je me dénonce : je ne connais pas «
Héro corp », ni vraiment la vie et l’œuvre de Simon Astier ni, encore moins
celle de Jennie-Anne Walker et j’ai vu certes Arnaud Joyet participer avec
d’autres complices à des spectacles musicaux (les Joyeux Urbains, Oldelaf,
Alain Berthier…). Donc, je suis venu sans aucun a priori sauf modestement celui
de me laisser faire dans l’axe de ce que présentait l’affiche.
Je passerai sur la trame forcément
abracadabrantesque développée par nos trois comédiens (une sorte de Thriller
option Mickael Jackson et version poitevine mêlant deux Hugues Capet, un Louis
XVI et quelques autres personnages de fiction tous aussi fêlés les uns que les
autres lesquels se télescopent depuis un cimetière étrange pour se terminer sur
l’île de Fort Boyard en une ronde étrange et désopilante) pour me consacrer à
une seule conclusion : que de savoir-faire, que d’intelligence, que de générosité
et que de puissance comique il faut pour maintenir impromptu pendant environ
deux fois trois quarts d’heure un public – bien évidemment heureux d’être là et
prêt à tout recevoir mais quand même ! – sous la perfusion d’un humour
acrobatique qui manie avec brio toutes ces contraintes… Simon Astier fait
flamme de tout bois, Arnaud Joyet joue les perturbateurs en permanence comme
pour encore plus déstabiliser ses camarades et Jennie-Anne Walker parvient à
créer des liens aussi improbables que drolatiques pour que ce magma en fusion
se donne une apparence de crédibilité salutaire…
Qu’ajouter ? De tels moments sont juste uniques et
non rééditables. Il fallait être là ! Et ils m’ont donné envie d’aller les voir
et les revoir dans le même genre d’exercices ou dans d’autres. Et ils m’ont
donné envie d’y retourner demain pour le second volet du festival qui ne va pas
être piqué des hannetons non plus, comme on dit dans le Poitou 😉
mp