Loïc Lantoine + 27

L’œil de Miro – MJC de La-Celle-Saint-Cloud – samedi 12 octobre 2019 – Loïc Lantoine – première partie : 27
Premier concert de la saison avec deux artistes qui parlent d’amour et de vie de manière diamétralement opposée. L’un – 27 – avec une voix posée et affinée en mode électro-rock et une manière de non-dit poétique. L’autre – Loïk Lantoine – avec une voix brute de décoffrage en mode chansons réaliste où ce qu’il dit explicitement nous bombarde d’une autre race de poésie.
NB : Je rappelle ici, s’il le fallait, que je ne connais pas personnellement les artistes (quand c’est le cas, je l’indique 

😉 et que mes billets sont improvisés à la sortie du concert sans étude préalable de leur cursus… Reprenons !
27, c’est le nom (vraiment issu d’une liqueur à la menthe ?) d’un musicien (guitare et voix ce soir) qui tricote des textes faussement simples aux ambiances sophistiquées mêlant une rythmique et des sonorités électro à une guitare rock ; comme si on avait marié les synthés d’Indochine et des instruments de Noir Désir avec le mélange des voix de Calogéro, Louis Bertignac et Jean-Louis Aubert simultanément (lorsqu’ils chantent des chansons douces). Les arrangements d’Alexis Campet (je crois me souvenir) servent bien un univers onirique dans lequel nous entrons volontiers, même moi qui suis rétif aux boites à rythmes 

😉 Une belle démonstration d’un talent qui mérite de s’affirmer. Faut quitter la départementale 27 

😉 Bravo !
Loïc Lantoine ? Vous voyez Raoul de Godevarsvelde ? Non ? Arno ? Non ? Boby Lapointe ? Non ? Léo Ferré ? Eh bien c’est ceux-là en même temps avec la puissance et la volonté comique irrépressible de certains personnages des Hauts-de-France comme on dit maintenant. De la glaise humaine qu’il a visiblement pas mal malaxé, il sort des titres mi-désopilants mi-nostalgiques, toujours à mi-chemin entre un lieu de fête et la maison, entre la fureur de vivre et la joie des combats populaires, ou l’inverse… La contrebasse de François Pierron contribue (heureusement ?) à brider tout en servant d’écrin à toute l’énergie humaniste qui transpire de chaque pore du bonhomme, énergie positive et qu’il nous assène contre vents et marées avec une tendresse merveilleuse.
Comment je sais qu’ils (27 et Loïc Lantoine) ont été bons ce soir ? Ils ont dit – hors scène et pas à moi ! – que le public l’avait été, bon. Si ce n’est pas une preuve ça !
Comme toujours, c’est difficile de transmettre à distance la subtilité des deux enthousiasmes qui ont poussé à applaudir chaleureusement ce soir. Alors, si vous voulez connaître ces subtilités, il suffit d’une chose : venir ! Le direct-live, c’est toujours une expérience sans équivalent.
mp